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Homo sapiens ?

9 Février 2014, 07:10am

Publié par pam

“Mais quel étrange bruit font dans le crépuscule, ces chênes qu’on abat, pour le bûcher d’Hercule.” Hugo.

Hercule, c’est l’Occident, le japon, la Chine, la Russie, et tous les pays qui les suivent. Hercule, ce sont ces hommes de la pierre et du fer qui ne cessent de croître au détriment des autres espèces et qui sont devenus en quelques siècles à peine une colossale multitude. Le bûcher, c’est la demande gloutonne d'énergie que ce demi-dieu gaspille pour se repaître et grossir encore plus. Viendra l’heure où ayant totalement détruit la biosphère, il s’apercevra qu’il lui faut mourir à son tour. Il n’est qu’un demi-dieu qui dépend exclusivement des ressources de la terre ! Sa peur sera incommensurable !

L’homme ne renaîtra pas forcément de ses cendres, l’intelligence si. Nous étions le produit achevé d’un environnement donné. Celui-ci a changé à cause de nos souillures. Le miracle teilhardien de l’homme épicentre de l’univers était une idée alléchante. J’y ai cru parce que, comme lui, je pensais que la sagesse finirait par triompher. Les sédentaires ont façonné la surface du globe selon leurs besoins qui se sont révélés sans limite. Ils en tirent le maximum, obèrent ses possibilités de recyclage. Si l’homo sapiens disparaît un jour de notre planète, celle-ci retrouvera, j’en suis convaincu, sa créativité première. Sur les ruines qu’il aura laissées, la vie rejaillira, et au bout de la chaîne, la pensée refleurira comme la première fois. La Grande Mère échaudée ne commettra peut-être pas la même erreur, et limitera les capacités de nuisance de ceux qui en seront les dépositaires.

Un jour viendra où l’idée de créer des musées de la biodiversité, des réserves de biotope, ne fera plus sourire.

La fin de la guerre du Vietnam était prémonitoire. Elle annonçait, au pire de la crispation idéologique mondiale, la disparition de ce type de conflit et la prééminence prochaine du pouvoir financier sur le politique, un pouvoir qui ne s’embarrasse, lui, d’aucun principe moral et exploite sans l’ombre d’un discernement toutes les ressources terrestres et humaines.

Jean Bertolino in “Chaman”. 2002.

Homo sapiens ?
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