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Vote, politique et....

25 Mai 2014, 05:54am

Publié par pam

“On voit mal comment un homme décidé à sacrifier sa vie à la vérité pourrait faire une carrière politique. Comment parvenir au pouvoir, et une fois parvenu au sommet, s’y maintenir ? Réponse : tous les moyens sont bons. Machiavélisme : art d’évacuer intégralement la morale pour réduire la politique à de purs problèmes de force : la fin justifie les moyens. Dans cette perspective, le mensonge fournit une arme redoutable et efficace.

L’accès au pouvoir suppose la démagogie = mensonge au peuple. Au lieu du souci de l’intérêt général que la fonction appelle, le politicien cherche bien souvent l’assentiment du plus grand nombre (51%!) et pour l’obtenir il flatte, séduit, promet sans intention de tenir, et affirme ensuite que ses promesses n’engagent que ceux qui y ont cru.... Il ment aussi sur l’adversaire à discréditer. Il cache aussi ses zones d’ombre. Et il prétend présenter un projet pour le destin de la France alors qu’il a été concocté par des cabinets de conseillers en communication pour correspondre au profil du meilleur produit vendable.

Toujours la volonté particulière triomphe au détriment de l’intérêt général.

La fonction politique oblige à un mensonge particulier caractérisé par une pratique sophiste. Les sophistes étaient des ennemis de Platon. Pour eux, l’essentiel réside dans la forme, jamais dans le fond. Ancêtres des publicitaires, aucune considération pour les idées véhiculées et chèrement payés. Pour un sophiste, la vérité réside dans l’efficacité. Est vrai ce qui parvient à ses fins et produit ses effets. Est faux tout ce qui manque son but.

L’art politique est un art de la sophistique, donc du mensonge. Pour dissimuler cette évidence, les théoriciens du droit ont même forgé le concept de raison d’État qui permet de tout justifier, d’entretenir le silence, de classer des affaires secrets défense ou secrets d’État, de négocier avec des terroristes ou des États sanguinaires, de vendre des armes à des pays ennemis des Droits de l’Homme, mais amis quand ils paient.

La raison d’État prouve que l’État existe rarement pour les individus mais que les individus n’existent que pour le servir et qu’en cas de refus d’obéissance il dispose, tout puissant, de moyens de contrainte : police, tribunaux, armée, droit, loi. Sachez-le, ne l’oubliez pas, et votez si le cœur vous en dit...”

Michel Onfray in “Antimanuel de philosophie” .

Vote, politique et....

D’après Dr. Daniel Chevassut, in “Réflexions d’un médecin bouddhiste” :

Tout ne va pas bien dans le monde, l’égocentrisme et le manque de sagesse et de compassion en sont des raisons. Politiquement, la sagesse consisterait à utiliser le savoir et les richesses en tenant compte du bien-être de tous. Sagesse et spirituel sont intimement liés.

Les critères de sélection et d’élection de ceux qui assument des fonctions de responsabilités impliquant le devenir d’autres êtres humains, environnement inclus, devrait être basés sur le niveau de spiritualité et de compétence... Il y a au cœur de cet espace spirituel une intelligence prodigieuse et bonne, ni manipulée ni manipulable, avec tout ce qui peut en découler : orgueil, désir, avidité, colère, jalousie, ignorance, bêtise... Le sous-développement le plus grave n’est pas celui de l’avoir mais celui de l’être. L’homme coupé de sa racine infinie blesse l’autre et ce blesse. L’homme moderne a le cœur dur et la tripe molle comme disait Bernanos.

Gandhi : “une amélioration authentique, profonde et durable ne peut plus résulter de la victoire d’une conception politique traditionnelle qui ne restera jamais que superficielle.”

Vaclav Havel : “Une telle amélioration ne pourra venir que de l’existence humaine, de la réévaluation fondamentale de la place des hommes dans le monde, des rapports qu’ils entretiennent entre eux, avec eux-mêmes et avec l’univers. Si un meilleur modèle économique et politique doit voir le jour, peut-être devra-t-il, plus que jamais, reposer sur de profonds changements existentiels et moraux au sein de la société.”

On peut remarquer la multiplication des associations humanitaires qui se mettent en place pour gérer ce que l’état est incapable d’assumer. Lorsque les gouvernement affichent leurs carences, ce sont les gouvernés qui se bougent. Le changement, c’est cette mise en valeur de l’intelligence du cœur, plus que le changement d’orientation politique. Le problème n’est pas tant de savoir ce qu’il faut penser, mais plutôt de savoir comment penser.

Les vraies questions ne sont pas toujours posées ou on n’ose pas les aborder, tant la remise en question qui est nécessaire est grande et fondamentale.

Krishnamurti : “Lorsque vous vous dites Indien, musulman, chrétien, Européen, bouddhiste ou autre chose, vous êtes violents. Car vous vous séparez du reste de l’humanité, et cette séparation due à votre croyance, votre nationalité, vos traditions, engendre tout naturellement la violence.”

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