rien...
“Les humeurs humaines et les réactions à la rencontre avec le Rien varient considérablement d’une personne à l’autre, d’une culture à l’autre.
Les taoïstes chinois ont trouvé le Grand Vide tranquillisant, paisible, et même joyeux.
Pour les bouddhistes de l’Inde, l’idée du Rien évoquait une atmosphère de compassion universelle prise dans les outils d’une existence qui est ultimement sans sol.
Dans la culture japonaise, l’idée de Rien permet des modes exquis d’un sentiment esthétique se retrouvant dans la peinture, l’architecture, et même dans les rituels du quotidien.
Mais l’Occidental, lui, est embourbé de possessions jusqu’au cou, d’objets et du business de les entretenir, faisant front à l’anxiété de la rencontre possible avec le Rien.”
William Barret (1913-1992) in “Propos sur le Rien”.