au sujet de l'écriture...
Février 2007 .
Les mots peuvent avoir une portée très négative, faire du mal inutilement, surtout quand la personne qui les a écrit n’est plus là pour les justifier. Quelquefois un écrit n’est valable que durant les 5 minutes qu’on a passé à les coucher sur le papier, quelquefois leur portée n’excède pas le besoin de vider une colère ou un ressentiment, et quelques fois ils sont vérité absolue, engagement total, reflet réel et concret d’une personnalité enfin dévoilée. Mais comment faire le tri ?
28 mars 88.
Ce que j’écris n’est pas ce que je vis. C’est une des facettes seulement. Même un petit événement je le vis et le ressens de dix façons différentes. J’en parlerai, je me le souviendrai, le déformerai de dix façons différentes.
Et quand j’aspire au calme, à la quiétude ou à la tranquillité, c’est par rapport à ça, à ces dix facettes.
Qui aurait pu m’aider, à dénouer l’écheveau, à calmer le jeu ?
Incapable d’écrire parce qu’il fallait que ce soit bien, aussi bien que les œuvres de mes héros, ou alors à quoi bon ?
Quand on en est là, on ne peut rien écrire.
Tu dois renoncer à la vanité, être reconnaissante déjà de pouvoir aligner des phrases, et assez humble pour voir en chacune d’elles ta joie d’être au moins capable de parler.