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avenir et sérénité.

26 Octobre 2013, 07:40am

Publié par pam

résumé d'une partie de :

UNE ÉTHIQUE POUR LE NOUVEAU MILLÉNAIRE.

Conférence 10 mai 1999. Londres. Discours d’introduction, Lord Rees Mogg, ancien rédacteur du Times.

en annexe de "Transformer son esprit. Sur le chemin de la sérénité." de S.S. Dalaï-Lama.

Le temps passe, hors de notre contrôle, nous pouvons l’utiliser de façon constructive ou négative, destructrice. La décision repose entre nos mains : mettez le temps à profit. La vie est faite pour nous inciter au bonheur. Les actions négatives créent toujours le malheur, les autres nous apportent plaisir et joie.

Tous les êtres humains sont identiques, émotionellement, mentalement, physiquement. Nous avons le même potentiel, celui de pouvoir transformer notre esprit et nos comportements. La peur, la jalousie, la colère provoquent toujours plus de malheur. Nous disposons du même potentiel pour éprouver des expériences, négatives ou positives, et pour transformer nos comportements. Il est essentiel d’en être conscient. Une nouvelle pensée donne de nouvelles perspectives. Nous devons nous efforcer de développer un nouveau monde intérieur. Les facilités matérielles sur la base de science et technologie dont augmentées, mais même dans les pays très développés les problèmes subsistent surtout violences et crimes. Les relations internationales sont basées sur la force. Ce sont des concepts dépassés. Les villages, nations, continents sont devenus interdépendants, détruire votre voisin équivaut à vous détruire vous-même. Les anciennes façons de penser et les stratégies qui vont avec sont dépassées.

Le bonheur ne dépend pas de la croissance économique. Énorme différence entre riches et pauvres, qui ne fait qu’augmenter, sur le plan mondial et à l’intérieur des nations. Immorale et source de problèmes pratiques. Il faut affronter ces problèmes et relever le niveau de vie du Sud et des pauvres en général.

Si le niveau de vie du Sud atteint celui du Nord, les ressources naturelles n’y suffiront pas. Nous épuisons la terre sans remettre notre mode de vie en question. La pollution est un gros problème qui tient aussi au mode de vie moderne. Des millions de gens pensent comme moi mais ne sont pas entendus. Trop grand écart entre notre perception et notre comportement. La réalité a évolué mais notre pensée n’a pas changé, d’où les difficultés.

Au début, quand il y avait encore une chance de changer la situation et de l’apaiser, les gens n’y prêtaient pas attention. Quand les choses sont devenues critiques, c’était trop tard. Schéma classique de nombreux problèmes actuels. Lorsque les émotions sont incontrôlables, elles sont très difficiles à gérer, alors que dans les stades initiaux, il y a une meilleure chance de réduire le problème ou de l’éliminer. Mais souvent nous le négligeons. Selon le bouddhisme, quand les causes et les conditions ont évolué librement pendant une longue période, elles atteignent un point où le processus ne peut plus être renversé. C’est ainsi que la plupart de nos problèmes se sont accrus. Quand ça explose c’est trop tard. C’est le cas du Tibet, dans les années 20 à 40, les Tibétains n’ont pas tenu compte de l’avenir de leur pays.

L’emploi de la force est le dernier recours, mais la violence est imprévisible. Même si votre intention est d’utiliser une force limitée, dès que vous commettez une action violente, les conséquences sont imprévisibles. C’est une mauvaise méthode, surtout aujourd’hui.

La plupart des problèmes sont produits par l’homme, notre propre création, donc si l’humanité utilisait des méthodes meilleures dans une perspective d’avenir plus large, la situation évoluerait rapidement.

L’avenir de l’humanité dépend de la génération précédente. Chacun a la responsabilité d’y penser. L’avenir dépend surtout de notre pensée et de notre comportement. Importance de l’éducation, fondée sur l’éducation intellectuelle mais pas assez sur le développement de la personne, devenir quelqu’un au cœur généreux. Personne ne s’occupe du cœur des enfants. Un système éducatif qui cultive seulement de brillants cerveaux peut créer davantage de problèmes, être trop intelligent, trop créatif peut mener à la dépression nerveuse. Il faut poser les questions morales concernant la vie de l’individu sinon pas de vie heureuse, ni en famille, ni dans la société. Responsabilité des parents, problèmes des divorces. Habituer les enfants à l’idée que dans une situation conflictuelle, la meilleure solution est dialogue et non-violence. Il faut évaluer et prendre en considération les intérêts de l’adversaire autant que les siens. Entraîner les étudiants à discuter selon différents points de vue pour que le concept du dialogue s’installe en eux. Les parents ne doivent pas se quereller.

Le développement de ce genre d’attitudes est lié aux valeurs humaines (ou spirituelles) fondamentales : sentiments de solidarité, responsabilité, pardon. Sans elles, pas de bonheur. On peut aussi les appeler éthique laïque. Il faut les promouvoir. Une raison suffisante est qu’au fond la nature humaine est bonne. L’agressivité n’est qu’occasionnelle. Notre vie dépend de l’affection et l’amour. Et les cellules de notre corps travaillent mieux quand notre esprit est en paix, notre constitution physique en dépend. Un esprit agité entraîne un déséquilibre physique. Le corps est structuré de façon à s’accorder à la paix mentale. Nos mains sont faites pour caresser et embrasser, si elles devaient servir à frapper elle seraient dures comme des sabots.

Plus nous manifestons de compassion, plus notre esprit est en paix. Quand nous pensons aux autres, notre esprit s’ouvre et nos problèmes personnels paraissent insignifiants. Si on se focalise sur soi, un petit problème devient énorme.

Quand on pense au bien des autres et qu’on partage leur souffrance, on se sent malheureux et perturbé sur le moment, mais c’est une démarche volontaire. Au plus profond de soi, on a courage, confiance en soi et force intérieure. Au contraire, quand on souffre de problèmes qui surgissent inopinément, la souffrance nous submerge. Grande différence entre les deux expériences. Plus je médite sur la compassion en pensant au nombre infini d’êtres sensibles qui souffrent, plus j’ai le sentiment d’une force intérieure. Alors mes problèmes n’ont plus d'importance. Notre force intérieure et notre confiance en augmentant, diminuent notre peur, nos doutes, nous sommes plus ouverts. Mais lorsque nous sommes envahis par peur, doute, haine, la porte de notre cœur est fermée, nos relations avec autrui empreintes de soupçon. Nous nous éloignons des autres, cela se termine par solitude et frustration.

Amour, compassion, pardon ne sont pas des notions religieuses, nous ne devons pas négliger ces valeurs universelles.

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